RETOUR VERS LE FUTUR AVEC QUAKEBOT, LE ROBOT JOURNALISTE

Et si dans le futur les journalistes étaient remplacés par des robots? Possible. Le Los Angeles Times l’a prouvé en publiant un article écrit par un algorithme-robot nommé Quakebot.

M.H

M.H

 

 

Du Journalisme à la vitesse de la lumière

Lundi 17 mars. 6H25. Un tremblement de terre, magnitude 4,7 remue toute une partie de la Californie. A 6h28, un article est publié sur la version web du Los Angeles Times signé Ken Schwencke, journaliste et développeur du journal. Il aura fallut 3 minutres montre en main à cette rédaction pour publier un papier. Plus rapide que la lumière? Non. C’est Quakebot, un algorithme développé il y a deux ans par Schwencke, qui a fait le boulot. Le principe est simple : dès qu’une alerte de tremblement de terre est émise par l’US Geological Survey (bureau géologique des Etats-Unis), Quakebot sélectionne dans le rapport émit des données pertinentes et les insère dans un texte écrit à l’avance. Celui-ci doit être relu par une personne du journal avant d’être publié.

« Je pense que nous étions opérationnels en 3 minutes. » déclare Schwencke à Will Oremus dans Slate.

Le phénomène de robot-journalisme n’est pas tout récent. Et se répand de plus en plus au sein des grandes rédactions. Le LA Times est un précurseur en la matière. Parallèlement à Quakebot, spécialiste en plaques tectoniques, la rédaction possède un système semblable pour les alertes concernant les homicides ou encore pour les arrestations d’individus activement recherchés. Un genre de R2D2 des faits divers.

LATIMES

Capture d’écran du 16/04/2014

 

La fin des journalistes?

Certains pensent que les robots comme Quakebot remplaceront à terme les journalistes. Dr. Noam Lemelshtrich-Latar, doyen à l’école de communication de l’académie IDC Herzliya, tente de répondre à la question en apportant quelques éléments de réponse. Il y a des avantages a embaucher un robot journaliste, par exemple il n’oublie rien, ou encore il ne demande pas de jours de congé. C’est une pratique qui peut évoluer assez rapidement car c’est économique. Et c’est là que réside la menace. Les bons journalistes ne seront pas éliminés du paysage médiatique mais ils devront être inventif et savoir se renouveler rapidement.

 

Cette nouvelle pratique est donc vu comme une menace planant au dessus des journalistes. Pourquoi payer une personne quand un robot peut faire le même travail gratuitement? Pour le moment l’algorithme permet seulement de compiler les informations de base et non pas d’écrire l’article du siècle. Pas question donc pour Quakebot de remporter le prix Pulitzer. Mais, à long terme, les robots sont-ils un danger pour le travail des journalistes? La question ne se pose pas pour Schwencke : « nous utilisons Quakebot comme un complément. La manière dont je l’envisage est telle qu’il n’écarte personne, mais rend le travail de tout le monde plus intéressant. »

Quakebot est un algorithme. Il faut se rendre à l’évidence que même s’il pousse le data journalisme à son paroxysme il n’en reste pas moins que ce robot ne donne pas d’interviews, il ne va pas sur le terrain, et le travail d’analyse est moindre. La qualité qu’il possède peut-être d’avantage qu’un journaliste humain, c’est l’objectivité. Sans oublier que cette forme de journalisme hybride est au départ une création de l’Homme. On est quand même loin d’un scénario à la Kubrick (2001 l’odyssée de l’espace circa 1968) les ordinateurs ne sont pas encore comme HAL 9000, dotés d’une intelligence artificielle.

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